Vincent Dubois SAGE (UMR 7363)
Sciences Po, Le Cardo, 7 rue de l’Ecarlate CS 20024 67082 Strasbourg Cedex France
+33 (0)3 68 81 65 70 vincent.dubois@misha.fr
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Accueil du site > Mots-clés > Thèmes > Politique et sociologie de la culture
L’histoire des politiques culturelles municipales, FNSP, Paris, 4 février 1994
thèse de Doctorat en science politique, sous la direction de M. Offerlé, IEP-Lyon II, 1994, 810 p.
Revue française des affaires sociales, 2, 1994, p. 27-42.
Politix, 24, décembre 1993, p. 5-19
Si les "politiques culturelles" existent avant tout par les représentations qui en sont produites, la sociologie du débat médiatico-intellectuel sur "l’État et la culture" s’impose comme un préalable indispensable à l’analyse. Pour contribuer à cette sociologie, on propose une lecture de deux ouvrages placés au cœur de la polémique : "L’État culturel", de Marc Fumaroli et "La comédie de la culture" de Michel Schneider. Jouant sur plusieurs tableaux, ces auteurs cumulent les profits médiatiques du pamphlet avec la reconnaissance dévolue aux ouvrages "sérieux". La portée des propos qu’ils tiennent n’en est que plus grande, leurs usages possibles plus variés, et leurs effets plus importants.
Voir en ligne : Persée
Politix, 24, décembre 1993, p. 36-56
Les politiques de démocratisation culturelle bénéficient d’une légitimité qui fait s’imposer l’évidence de leur nécessité mais semblent structurellement vouées au flou. Leur genèse permet d’éclairer ce paradoxe. Le débat sur « l’art et le peuple » au tournant du siècle obéit à des logiques propres aux « intellectuels ». Il prend la forme bouillonnante d’une controverse aux visées universelles, tout en mettant en jeu les positions de ses protagonistes. « L’art et le peuple » devient ainsi une « question de société » que les représentants politiques se doivent de prendre en compte, mais porte en elle les traces des lutes qui l’ont fait apparaître. On trouve ainsi, dans la restitution de la genèse, une explication du paradoxe qui fait que la « démocratisation culturelle » est aussi « naturelle » que malaisée à définir.
Voir en ligne : Persée
Raison présente, 107, juin 1993, p. 135-144
Les expositions de tags et graffiti art organisées en 1991 sous l’égide du ministère de la Culture offrent un condensé des caractéristiques de la politique culturelle gouvernementale dite « des années Lang » : référents de l’action publique en matière artistique et culturelle, thèmes de débats et enjeux de controverses sont en effet pour la plupart représentés dans cette opération que l’on peut à maints égards qualifier de symbolique. Cet article analyse cette opération non pour une énième dénonciation des excès du relativisme culturel ni pour une démonstration du caractère « populaire » et de l’esprit « jeune » qui auraient animé l’action du ministère, mais pour analyser, à partir d’un cas précis, une question centrale pour comprendre les enjeux des politiques récentes en matière d’art et de culture : les conditions d’obtention du statut artistique et, plus généralement, du label « culturel ». Quelles sont les conditions de possibilité de cette entreprise de légitimation culturelle et artistique ? Quels sont les moyens mobilisés pour la mener à bien ? Quels en sont les effets ? Quels types de réactions une opération de ce genre peut-elle susciter ? A travers ces questions, c’est la possibilité d’une production de biens culturels effectuée par des agents extérieurs aux instances traditionnelles de légitimation artistique qui est éclairée. Autrement dit, un ministère de la Culture peut-il constituer un espace autonome de définition de ce qui est artistique et culturel ? Plus généralement, une instance non-artistique peut-elle produire de la valeur artistique ?
Genèses, 10-1993
dir. (avec A. Collovald) Politix, 24, 1993
Voir en ligne : Télécharger sur Persée
Sources, 26, 1991, p. 43-60.
Le traitement politique des questions artistiques apparaît comme un vecteur de l’expression des clivages sociaux. En stigmatisant la vanité des « plaisirs bourgeois » face aux souffrances du « peuple », les porte-parole des classes populaires amènent les défenseurs de l’intervention publique pour les arts à présenter celle-ci comme une « œuvre sociale ». C’est ainsi que se construit un discours sur la démocratisation de la culture et que se profile peu à peu un nouvel objet : les politiques culturelles.