Vincent Dubois SAGE (UMR 7363)
Sciences Po, Le Cardo, 7 rue de l’Ecarlate CS 20024 67082 Strasbourg Cedex France
+33 (0)3 68 81 65 70 vincent.dubois@misha.fr
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in Langue française, un loi pour quoi faire ?, Paris, ministère de la Culture, DGLFLF et Comité d’histoire du ministère, 2015, p. 30-41.
Histoire, épistémologie, langage, dossier 6, 2014
Voir en ligne : Dossiers HEL
Voir en ligne : Comité d’histoire du ministère de la Culture
colloque Les 20 ans de la loi relative à l’emploi de la langue française, Paris, Palais du Luxembourg, 13 octobre 2014
Voir en ligne : Transcription
Linguistiques d’intervention - Des usages socio-politiques des savoirs sur le langage et les langues, Colloque annuel SHESL-HTL, 26, 27 et 28 janvier 2012, Paris.
in Ihl (O.), dir., Les sciences de l’action publique, Presses universitaires de Grenoble, 2006, p. 233-244
Dès l’essor des politiques de la langue française dans les années 1960, un ensemble de conditions apparaissaient réunies pour l’avènement d’une « science du gouvernement linguistique ». Pourtant la collaboration entre linguistes et institutions publiques demeure longtemps très limitée et ne se développe véritablement qu’à la fin des années 1980. Qu’est-ce qui explique cette faiblesse persistante et ce « retard » de la linguistique par rapport à d’autres disciplines des sciences sociales, dont l’usage gouvernemental s’est plus précocement banalisé ? À quels changements scientifiques et politiques le développement du rôle des linguistes dans les politiques linguistiques françaises est-il associé ? Telles sont les questions au départ de cet article. Rendue possible par une nouvelle structuration sociale des prises de position sur les questions de langue, puis sur la restructuration de la linguistique comme discipline scientifique, cette collaboration ne se réalise cependant qu’à la faveur du changement d’orientation des politiques linguistiques, qui entre en phase à la fin des années 1980 avec les implications politiques et scientifiques de l’intervention publique de certains linguistes.
Colloque Les « sciences » de l’action publique, CERAT-IEP de Grenoble, 28-30 septembre 2004
in Lagroye (J.), dir., La politisation, Belin, 2003, p. 461-474
Cet article revient sur un moment fort du développement des politiques linguistiques en France : le milieu des années 1960. Cette étude permet de faire l’hypothèse que l’intervention linguistique publique procède moins de la continuation d’un « héritage » linguistico-politique prédisposant à la politisation des questions de langue — le français comme langue véhiculaire des élites politiques et littéraires européennes, de la diplomatie et des droits de l’homme, de la « mission civilisatrice » des entreprises coloniales, etc. — que des conditions de plus en plus problématiques de la perpétuation d’un tel héritage. Peu à peu, la propension issue de ce passé glorieux à faire de la langue le vecteur de grandes ambitions se mue en une propension à exprimer les craintes inspirées par le changement et l’incertitude dans les termes sublimés de l’univers linguistique. Ce basculement tient à l’ensemble des mutations qui interviennent au cours de cette période tant au niveau international que dans la structure de l’espace social national, et forment la base sociale de ce qui devient le « problème » de la langue française. Il se manifeste par des prises de position publiques et la création d’une instance officielle qui font de la « défense de la langue française » leur mot d’ordre. Si les questions linguistiques deviennent bien alors affaires d’État, c’est ainsi à la faveur de transformations objectives et de mobilisations collectives, et non parce que « la » langue serait par essence une fonction d’État.
Sociologie des politiques culturelle et linguistique et du traitement bureaucratique de la misère
mémoire pour l’habilitation à diriger les recherches en sociologie, coord. R. Lenoir, Université de Paris I, 2001, 273 p.
Ce travail vise à proposer un cadre pour une analyse sociologique de l’action publique. Il part pour cela des relations qui s’établissent entre action publique et processus d’institutionnalisation, et ce à trois niveaux. D’abord en revenant sur les processus socio-historique d’institutionnalisation de l’action publique, en s’attachant en particulier à l’émergence et la stabilisation des catégories d’intervention publique. Ensuite en considérant les formes de l’action publique comme des « formes sociales cristallisées » (Durkheim), plus largement révélatrices de l’institutionnalisation du social. Enfin en révélant les modalités d’institutionnalisation du social par l’action publique, reprenant notamment à nouveaux frais la question des modes d’exercice de la violence symbolique par les autorités publiques. Cette perspective d’ensemble trouve à s’appliquer dans deux domaines : celui de la gestion publique des formes symboliques, étudié à partir des politiques culturelles et linguistiques ; celui du traitement public de la misère, appréhendé au travers du traitement bureaucratique des fractions précarisées des classes populaires.